Atelier de Soufflage de Verre

Au cours de mes tribulations, j’ai découvert la matière verre et l’univers des souffleurs de verre (1988).

J’ai toute suite aimé travailler cette matière, elle me permettait de donner corps croyais je, à mon désir de production ou d’acheminement du sable. J’aurais voulu promouvoir différentes qualités de sable d’aquariums qui m’aurait permis d’agrandir ma palette de couleur.

De la même façon la découverte du travail du verre au chalumeau me permettait de concevoir des projets fantasque de circulation d‘eau aérienne à l’intérieur de tubes de verre.
Ainsi, en 1989 je décochais un contrat place de la Bastille, face au génie pour réaliser mon premier aquarium de sable de verre.

Il nous a fallu 1 mois de travail à deux, huit heures par jour pour concasser 200 kilos de blocs de verre Corning et en tirer 100 kilos de sable de verre de granulométrie agréable et soyeuse pour un aménagement artistique (5/10 mm).

Pour les pierres qui allaient constituer le biotope des animaux, je taillais comme je le pouvais, avec une masse et en me protégeant maladroitement de gros blocs de verre Corning, déchets de four de fusion que je récupérais à l’usine de Milly la Forêt.

A Milly la Forêt j’allais à la demeure de Schlomo, vieux fou, ermite génial qui vivait dans sa forêt dans un univers incroyable.

La, je lui montrais mes premières pierres taillées et d’autre que j’avais sablées.
« Tu enlèves la lumière, me disait il en observant mes pierres sablées, tu fais tous le contraire de ce qu’il faut faire ».

Pourtant le jeu des pierres transparentes et de celles sablées apportait pensais je un contraste de nuance intéressant.

Les homards qui eux étaient, heureusement, rudement bien protégés avec leur carapace acceptèrent immédiatement leur habitat.

Et puis je suis parti à Murano pour chercher des choses pour mes aquariums. Murano ville de Feu et d’eau.

La, dans une poubelle de Murano, je vis une forme de cailloux cassé qui gisait et je fus inexorablement attiré vers elle et coup de foudre, mon désir de souffler des cailloux est né.

Des pierres, des galets, des roches, des météores aquatiques…

Je travaillais dans un four de la Ville de Paris à l’Adac et j’avais droit à deux heures par semaine. J’arrivais à l’atelier plein d’un désir bouillonnant et je repartais obligatoirement frustré, tout de suite j’ai voulu mon atelier de soufflage de verre. Et je n’ai eu de cesse d’y arriver.

Le plus comique de l’histoire c’est que le verre en tant qu’objet n’est pas un élément adéquat pour un aquarium. Les gens trouvent cela artificielle et pour ma part naturellement je reviens de moi même à des matériaux naturels.
Je pense que je me suis un peu trompé de matière, la découverte de la terre argileuse me l’a prouvé.

Mais le mal était fait et la passion du feu et son apprentissage c’était emparé de moi et me tenait fermement sous son emprise.
Ce n’est que vingt deux ans plus tard après m’être beaucoup bagarré dans ma vie professionnelle d’Aquariologue que j’ai pu réaliser et concrétiser mon rêve, construire mon atelier de soufflage de verre.